Forage de Géothermie de surface
Tezaure vous accompagne comme spécialiste du forage de sondes géothermiques.
Nos ateliers sont équipés pour forer aussi bien à l’air qu’à la boue, en forage vertical ou dévié et jusqu’à au moins 200 mètres de profondeur pour s’adapter au mieux aux contraintes de la géologie locale et du foncier disponible.
Connaissez-vous la géothermie de surface ?
La géothermie de surface désigne les technologies exploitant une ressource géothermale de température naturellement inférieure à 30°C, se situant généralement à moins de 200 mètres de profondeur. Elle s’appuie sur la chaleur contenue dans le sous-sol, qui est une source d’énergie renouvelable, locale et disponible continuellement.
Selon son dimensionnement, un système énergétique de géothermie permet de couvrir tout ou partie des besoins de chauffage, d’eau chaude sanitaire, de climatisation ou de rafraîchissement. Les installations de géothermie de surface peuvent être à destination des secteurs résidentiels individuels et collectifs, tertiaire mais aussi plus rarement industriels et agricoles.
Une installation de géothermie de surface est constituée des éléments principaux suivants :
- un dispositif de captage de la ressource qui amène les calories du sous-sol à la surface,
- un dispositif de production qui valorise l’énergie du sous-sol afin de couvrir les besoins de chaud et/ou de froid (les pompes à chaleur permettent d’augmenter la température prélevée dans le sol),
- et un dispositif de régulation qui permet de gérer les différents modes de fonctionnement.
La géothermie de surface peut utiliser soit l’énergie d’une nappe phréatique (géothermie sur nappe), soit celle du sol (géothermie sur sondes).
Retrouvez plus d’infos et de publications sur le site de l’AFPG, l’Association Française des Professionnels de la Géothermie (https://www.afpg.asso.fr/).
du territoire français
d'énergie consommée par rapport au gaz
d'émissions de CO2 par rapport au gaz naturel (Carbone4)
Géothermie sur Nappe
La géothermie sur nappe consiste à pomper l’eau d’une nappe souterraine peu profonde par l’intermédiaire d’un ou de plusieurs forages pour l’acheminer (via un échangeur) jusqu’à la pompe à chaleur afin d’en prélever les calories, avant de la réinjecter dans l’aquifère d’origine par l’intermédiaire d’un second ou de plusieurs forages.
La nappe souterraine doit nécessairement être présente et avec un débit suffisant pour assurer la puissance d’échanges thermiques requise.
L’eau étant toujours redéversée dans sa nappe d’origine, il s’agit d’un système qualifié d’« ouvert » qui ne modifie en rien le volume d’eau dans la nappe.
On parle de « doublet » dans le cas d’un forage producteur couplé à un forage injecteur.
Géothermie sur Sondes
La géothermie sur sondes consiste à faire circuler, en circuit fermé, un liquide caloporteur de qualité alimentaire dans des sondes en forme de U de 100 à 200 mètres de profondeur.
Chaque sonde est constituée de tubes de polyéthylène en U, disposés et cimentés dans les forages. On installe en France une « double » sonde par forage (soit 4 tubes de 32 ou 40 mm par forage). L’espace annulaire entre les 4 tubes constituant la sonde et les parois du forage est comblé par un coulis de ciment géothermique assurant un bon contact entre les sondes et le terrain. Le liquide caloporteur circulant dans les sondes échange l’énergie avec le terrain par simple transfert de chaleur et l’achemine jusqu’à la pompe à chaleur.
Le nombre et la longueur des sondes géothermiques dépendent de 2 facteurs : la puissance de la PAC (calculée en fonction des déperditions du bâtiment), et la conductivité thermique locale du terrain (40 à 50 W par mètre foré en fonction des couches géologiques).
Pour une grande surface de bâtiment on parle de « champ de sondes » avec plusieurs sondes verticales espacées d’environ 10 m, ou déviées depuis le même emplacement quand la place disponible est réduite. Un champ de sondes peut être constitué de plusieurs dizaines ou centaines de sondes !
C’est une énergie locale sous nos pieds, pilotable et disponible 7/7 en continu quelle que soit la temporalité des besoins, pour le chaud mais aussi le froid des bâtiments. On utilise des températures d’environ 12-15°C à 100-200 mètres.
Elle conserve un très haut rendement énergétique tout au long de l’année, du fait de la variation négligeable de la température du sous-sol au-delà de 15 mètres.
On parle généralement d’un COP de 4 à 6 en chauffage (pour 1 kWh d’électricité consommé, elle produit de 4 à 6 kWh d’énergie thermique).
Les émissions de gaz à effet de serre sont minimes. D’après Carbone 4, la géothermie de surface (avec PAC géothermique) serait 7 fois moins carbonée que le gaz naturel.
La géothermie est discrète, elle s’intègre parfaitement au paysage grâce à sa très faible emprise au sol et à l’absence d’éléments restant visibles depuis l’extérieur.
Le geo-cooling permet de « rafraîchir » un bâtiment par simples échanges thermiques. On ne passe alors plus par la PAC (on parle de « bypass »), et on apporte directement la fraicheur du sous-sol à la surface vers un plancher ou des ventilo-convecteurs. Puisque la PAC ne fonctionne pas, les rendements sont extrêmement élevés : de l’ordre de 3000 % à 5000 % (30 à 50 kWh de froid apportés pour 1 kWh d’électricité consommée par la pompe de circulation).
L’air chaud extrait du bâtiment en été n’est pas extrait dans l’air extérieur mais dans le sol, contrairement aux PAC aérothermiques, et ainsi ne contribue pas à la création du phénomène d’ilots de chaleur qu’on observe de plus en plus en ville.
Cela offre une possibilité d’adaptation au changement climatique en permettant de faire face aux températures de plus en plus chaudes.
A défaut de rejeter les calories dans l’air extérieur, le sol est rechargé l’été pour mieux préparer l’hiver suivant comme une batterie thermique.
La géothermie couplée à des solutions de solaire thermique ou chaleur fatale permet aussi de réaliser du stockage thermique inter-saisonnier, pour une installation pérenne et économe.
L’énergie est produite localement et créatrice d’emplois non délocalisables dans les territoires où elle est implémentée.
Elle évite l’importation d’énergies fossiles produites dans d’autres pays et destructrices pour l’environnement. Elle réduit notre dépendance.
Les étapes de l’installation d’une sonde géothermique
ETAPE 1 : installation de la foreuse
Une fois la machine de forage livrée sur site, elle se déplace sur ses chenilles et est positionnée précisément à l’emplacement requis par une mesure GPS. Le mât est levé et le reste des équipements installés (système de traitement de boue ou compresseur d’air).
ETAPE 2 : forage à la boue ou à l'air
Le trou est foré grâce à un outil de forage vissé au bout de longueurs de tiges de forage de 3 à 6 m. Les tiges sont elles-mêmes vissées bout à bout au fur et à mesure de la descente. L’action combinée du poids des tiges et de la rotation brise la roche. De l’eau est injectée à l’intérieur des tiges et ressort par l’extérieur en remontant à la surface les déblais.
Dans le cas du forage à l’air un compresseur haute pression et haut débit injecte de l’air dans les tiges, ce qui actionne un “marteau fond de trou” et brise la roche. L’air évacue au fur et à mesure les déblais de terrain et l’eau éventuellement présente.
ETAPE 3 : descente et cimentation de la sonde
Une fois la cote requise atteinte, les tiges de forage sont remontées et dévissées. La sonde géothermique, préalablement commandée à la longueur requise et livrée enroulée sur un touret, est descendue dans le trou à la profondeur requise. Le coulis de ciment géothermique est mélangé sur chantier. Il est pompé au fond du trou dans un flexible d’injection spécial descendu aussi au milieu des sondes. Le ciment est pompé autour des tubes constitutifs de la sonde de bas en haut sur toute la hauteur selon la règlementation en vigueur.
ETAPE 4 : test et mise en service
La sonde est testée en pression et la foreuse est déplacée sur le forage suivant. La sonde est raccordée au collecteur enterré ou directement au local technique qui abrite la PAC avec des raccords électro-soudés et des longueurs de tubes horizontales placées dans des tranchées. Le circuit des sondes est rempli de fluide caloporteur (eau glycolée) et des essais de pression et de circulation sont réalisés avant mise en service.
FAQ
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Comment choisir entre la géothermie sur nappe ou sur sondes ?
Les deux solutions sont très différentes. Les principales questions à se poser sont : la nature des terrains traversés et la présence d’une nappe d’eau, la surface disponible pour implanter les forages, la puissance thermique à extraire du sous-sol. L’assistance d’un bureau d’études sous-sol qualifié RGE 1007 est recommandée !
Le forage sur nappe n’est possible qu’en présence d’une nappe d’eau sur la parcelle du bâtiment avec un débit suffisant pour assurer les échanges thermiques requis (puissance de PAC). Le nombre de forages est certes limité et occupe moins de foncier en surface (possiblement deux forages seulement) mais le diamètre est plus important que pour des sondes afin d’installer une pompe (forage 311 mm par exemple). Il est aussi nécessaire de conserver un accès aux puits pour de la maintenance régulière. Le forage sur nappe est similaire aux ouvrages de forage d’eau et ne fait pas pour l’instant partie des services proposés par Tezaure !
A l’inverse la géothermie sur sondes est faisable sur ~95% du territoire français (une nappe d’eau n’est pas nécessaire). Elle occupe davantage de place en surface à cause d’un espace de 10 m entre les sondes (5 m minimum), sauf si les forages sont déviés, mais ne demande pas d’accès futur. On peut installer les sondes sous un bâtiment à construire ou sur un extérieur en rénovation. Les forages sont plus nombreux mais plus petits et moins onéreux (forage 152 à 187 mm par sonde double). On peut adapter la profondeur des forages pour réduire leur emprise en surface, tout en restant si possible dans la limite de 200 m de la GMI (par exemple 10 forages à 100 m équivalent à 5 forages à 200 m).
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Quelles sont les autorisations administratives nécessaires avant forage ?
Le régime de la géothermie de minime importance (GMI) s’applique aux installations sur sondes géothermiques (ou « échangeurs fermés »).
C’est une niche particulière du Code Minier depuis 2015 qui repose sur une simple télédéclaration faite par la société de forage tant que les critères de la GMI sont respectés :
• une profondeur comprise entre 10 et 200 mètres ;
• une puissance thermique prélevée dans le sous-sol qui ne dépasse pas 500 kW ;
• une température du fluide caloporteur de retour vers les sondes géothermiques comprise entre -3 °C et +40 °C.Il convient également de vérifier que le projet s’inscrit dans une zone dite « verte » pour la profondeur considérée. Des cartes sont disponibles sur le site www.geothermies.fr. Les zones vertes sont très courantes sur le territoire français. La zone peut-être « orange » dans ces certains cas particuliers avec des dangers identifiés (artésianisme, zone polluée etc). Un avis d’expert hydrogéoloque agréé est nécessaire dans ces cas là et la géothermie sera possible selon ses recommandations. Dans de rares cas si la zone est « rouge » le projet ne pourra être réalisé qu’après autorisation au titre du Code Minier.
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Pourquoi forer à l'air ou à la boue ?
Le choix de la technique de forage est guidé avant tout par la nature des terrains à traverser. Les bassins sédimentaires de la région bordelaise et de la région Ile de France se prêtent très bien au forage à la boue par la nature des géologies (formations meubles et tendres, sables, argiles, marnes etc) et aussi par la présence d’eau. Certaines régions se prêtent beaucoup plus au forage à l’air et à l’avancement avec marteau fond de trou (la Bretagne typiquement avec le granit qui se fore très facilement et rapidement à l’air, le Lot et la Dordogne dans les calcaires fissurés où on perdrait la boue qu’on injecte, les régions volcaniques…).
Les deux techniques ont des avantages et des inconvénients. L’air peut être plus rapide mais en présence d’eau il peut être plus simple en surface de gérer un forage à la boue. Le forage à la boue est plus technique.
Tezaure a choisi de s’équiper pour avoir les deux techniques à disposition, avec des machines GTD polyvalentes et parfaitement performantes pour le forage à la boue, malgré sa réputation d’être plus lent.
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Quelle est la durée d'un chantier de forage ?
Le transport des engins est assez fastidieux (deux camions de 25 tonnes par atelier et par voyage) mais la mise en place est rapide. Déplacer les engins n’est pas un problème pour des champs de sondes conséquents mais cela devient trop contraignant pour de trop petits projets.
Le forage des sondes géothermiques varie de 1 à 3 jours par sonde selon les sociétés (inclus le forage, la descente de la sonde, la cimentation, les tests règlementaires).
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Pourquoi faut-il cimenter une sonde géothermique ?
La cimentation est une étape critique de l’installation de sondes géothermiques et doit être réalisée sur toute la hauteur du forage, par le bas et avec un coulis de ciment géothermique spécial selon la norme NF X 10‑950.
Concrètement pendant le forage à 100 m ou 200 m on met en communication des couches géologiques potentiellement incompatibles et il est critique de cimenter correctement pour rétablir une isolation de qualité et pérenne après le forage. L’exemple le plus parlant est quand on traverse une nappe phréatique polluée par les activités humaines (la nappe « phréatique » est la première que l’on traverse), puis qu’on traverse ensuite une autre nappe qui elle est utilisée pour le puisage de l’eau potable. Ne pas cimenter correctement le forage reviendra à laisser déverser la nappe polluée dans la nappe d’eau potable avec des conséquences catastrophiques sur le territoire.
A ce titre Tezaure s’engage au respect des pratiques de forage les plus strictes et respectueuses de la ressource et l’environnement, sans aucun compromis.
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Quelles sont les normes en vigueur ?
Les normes françaises à respecter sont les suivantes :
- Forage de sondes géothermiques (échangeurs fermés) – NF X 10-970
- Forage de géothermie sur nappe (échangeurs ouverts) et forage d’eau – NF X 10-999
- Norme produits pour les boucles de sondes géothermiques – NF X 10-960
- Norme produits pour les coulis pour sondes géothermiques – NF X 10-950
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Qui gère les déblais de forage ?
Nous assurons la collecte et l’évacuation en bennes des résidus de forage que nous envoyons dans les filières spécialisées agréées.
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Quelle est la durée de vie d'une installation de sondes géothermiques ?
La durée de vie d’une pompe à chaleur géothermique est de l’ordre de 20 à 25 ans.
La durée de vie des sondes géothermiques correctement cimentées est de l’ordre de 50 à 100 ans (sans possibilité ni besoin d’accès au forage autre que la circulation de fluide dans les sondes).
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La géothermie est-elle "chère" ?
Une installation de géothermie sur sondes ou nappe représente un investissement important mais ce coût est compensé par plusieurs facteurs sur la durée de vie de l’installation : un coût de fonctionnement en électricité très faible (lié au COP de l’installation), un coût de maintenance faible, une durée de vie très longue, des aides financières pour la réalisation des études et des travaux…
Le temps de retour sur investissement est ainsi variable selon les projets, et à surtout associer aux très faibles émissions de CO2 (12 fois supérieures avec du gaz et 18 avec du fioul) et la possibilité de rafraichissement quasi gratuit en bypassant la PAC en géo-cooling.
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Quelles sont les aides financières ?
Le Fonds Chaleur aide au financement des installations productrices de chaleur renouvelable, les réseaux de chaleur ou BETEG liés à ces installations, mais aussi la production et la distribution de froid renouvelable.
Géré par l’ADEME, ce fonds est dédié aux secteurs du résidentiel collectif, du tertiaire ainsi que de l’industrie et de l’agroalimentaire. Il peut se cumuler notamment avec les crédits régionaux, le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), et parfois aussi avec les Certificats d’Économies d’Energie (CEE).
Quant au particulier de nombreux dispositifs d’aides visent à l’encourager à améliorer les performances énergétiques de son logement : MaPrimeRénov, le Coup de pouce chauffage CEE, l’éco-prêt à taux zéro.
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Une PAC aérothermique est-elle "moins chère" ?
Effectivement l’investissement initial dans une PAC air-air ou air-eau (dite « aérothermique ») est moindre et de ce fait les PAC géothermiques constituent encore un marché de niche car elles sont moins préconisées par les chauffagistes.
Sur la durée de vie de l’installation en revanche la PAC géothermique présente de nombreux avantages qu’il est nécessaire de rappeler :
- Elle est plus facile et moins chère à entretenir, sa durée de vie est accrue (12-15 ans aérothermie contre 20-25 ans),
- Elle est silencieuse et invisible,
- Elle demeure la plus performante d’un point de vue énergétique, avec une capacité de production de froid incomparable,
- Ses performances sont constantes sur l’année quelle que soit la température de l’air extérieur,
- Elle consomme donc moins d’électricité sur une année que la PAC aérothermique,
- Elle ne contribue pas à l’effet d’îlot de chaleur urbain lors du fonctionnement en froid.
Les pouvoirs publics l’ont bien compris et veulent promouvoir cette solution d’avenir en aidant à réduire l’investissement initial via les aides publiques et le Fonds Chaleur de l’ADEME.
Cela a fait l’objet du Plan National Géothermie lancé en Février 2023 et mis à jour en Décembre 2023 (plus d’info ici).
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Peut-on visiter un chantier ?
Vulgariser la géothermie de surface fait partie de notre mission et nous serons ravis de vous transmettre notre passion lors d’une visite de chantier.
Contactez-nous et nous ferons au mieux pour l’organiser en toute sécurité !